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31/03/2011

LAICITE OU LA DANSE DE SAINT GUY FASCISANTE D'UNE PARTIE DE L'UMP

Ou la dangereuse porosité de plus en plus importante entre une grande partie de l'UMP et l'idéologie du Front national que je n'ai céssé de dénoncer depuis près de 4 ans, avec la venue de NS à l'Elysée.

Lors du CICA du 10 novembre dernier, j'avais exprimé mon très vif mécontentement sur une élue de l'UMP de l'arrondissement concernant un équipement imposé, sans concertation (les bébés bilingues).

Dans mon exposé, j'avais évoqué le comportement du Gouvernement qui devenait fascisant. Or, nous sommes en plein dedans. Ma prédiction s'est avérée juste. Pourquoi ?

Comme sera précisé ci-après, le Front national est l'émanation de mouvements fascistes tel que Occident, Ordre nouveau et d'autres.

Or, certains membres de ces deux mouvements, tels que Alain Madelin, Gérard Longuet, Patrick Deviedjian, Claude Goasguen occupent ou ont occupé des responsabilités importantes dans l'appareil d'Etat. M. Longuet, Ministre, M. Claude Goasguen, Député de Paris et M. Devedjian, ancien Ministre. Par ailleurs, ce n'est pas le fait du hasard qu'autour de J.F Coppé se trouve Claude Goasguen qui réclame à corps et à cris ce débat sur la laicité, qui en fait, est un débat contre l'islam.

On a donc l'impression dans cette affaire, d'un goût de revanche et de rancoeur sur des évènements historiques de l'autre côté de la Méditerrannée, comme ceux de la Guerre d'Algérie par exemple. Je maintiens que ce n'est pas en courant derrière le Front national, ce que je dis depuis 3 ans, que la droite redeviendra crédible, notamment à Lyon. La droite lyonnaise, silencieuse sur cette affaire devient elle aussi intolérante, fermée sur la société, ainsi dans le 7ème, nous en avons malheureusement l'exemple des deux seuls élus UMP qui se comportent comme de véritables sectaires.

Pour mieux comprendre ce qu'est l'extrême-droite, en France, il me paraît utile de faire un bref historique.

Commencons par la genèse du cheminement idéologique et politique de l'extrême-droite.

Trouvant sa source lors de la Révolution française, l'extrême-droite a toujours cultivé une véritable haine des idéaux de 1789 et de la philosophie des Lumières. Tout au long de son histoire, elle a toujours eu un comportement contre-révolutionnaire et revanchard.

Il faut rappeler son action et son comportement au sein des mouvements contre-révolutionnaires dont les temps forts furent durant les années 1789-1799, la contre-révolution initiée par Jacques Mallet du Pan et Joseph de Maistre que l'on peut considérer comme la préfiguration de l'extrême-droite française.

Durant les années 1814-1830, sous la Restauration au début du XIXème siècle, les mouvements royalistes et bonapartistes furent très actifs.

Vers la fin du XIXème, de 1881 à 1906, soit du Boulangisme à l'affaire Dreyfus, elle poursuit sa constance anti-révolutionnaire. Ainsi lors de l'affaire Dreyfus (1894-1906), l'extrême-droite française montra son vrai visage par son comportement antisémite et anti-parlementaire.

Ce qui fragilisa la IIIème République et ce qui de 1918 à 1936 favorisa le fascisme et la création de nombreuses ligues comme les Croix de feu du Colonel De la Roque, l'Action Française de Charles Maurras, royaliste et nationaliste avec les Camelots du Roi, ainsi que des ligues ultra-catholiques et l'émergence d'un fascisme français dont certaines inspirations venaient d'anciens communistes en rupture comme Doriot.

Le cheminement de l'esprit revanchard continua par la collaboration avec le Régime de Vichy de 1940 à 1944. Jusqu'en 1956, l'extrême-droite française fut inexistante. Dès 1956, elle renaît de ses cendres par la création du mouvement poujadiste de Pierre Poujade de l'UDCA ( Union de défense des commercants et artisans) et dont Jean-Marie Le Pen fut un élu, prémice de la création du Front national.

En même temps que le poujadisme se distingua par son anti-parlementarisme, son anti-étatisme, parallèlement beaucoup de ses membres dont JM Le Pen seront des activistes de l'Algérie française.

C'est donc à travers cet héritage idéologique et politique que le 05 octobre 1972 est crée le Front National par Jean-Marie Le Pen, désigné Président, avec François Brigneau et Roger Holeindre.

Cet historique démontre s'il en est, le cheminement constant de l'extrême-droite française dont le Front national est l'héritier idéologique et politique.

Le Front national, s'il est l'héritier idéologique et politique des années antérieures, la société française évoluant, les dirigeants se sont aperçus qu'il fallait changer de sémantique et c'est par le GRECE (Groupement de Recherche et d'Etude pour la Civilisation Européenne), penseur de la nouvelle droite extrême que fut inventée la nouvellle dialectique, portée par le FN.

Dans les années soixante-dix, les intellectuels parmi lesquels Alain de Benoist se voulaient un groupe de pensée et non un parti politique.

En fait, parce que les arguments sémantiques anciens sur des thématiques comme l'inégalité des races, l'anti-égalitarisme n'étant plus acceptés par la société moderne, il fallait trouver des thématiques nouvelles. Le GRECE organisa de remettre au goût du jour, sous des formes nouvelles les mêmes thématiques idéologiques et politiques de l'extrême-droite française. Ainsi si on prend la critique de l'égalitarisme, le GRECE s'appuie sur l'anthropologie historique. Egalement, sur le sujet de la race et la supériorité se substitue la « préservation des particularismes des sociétés ».

A travers ces nouveaux concepts, celui-ci se fait le « parti de la diversité et de la tolérance contre celui de l'uniformité ». De même, il critique l'économie ultra-libérale non contrôlée qui enlève aux Etats-Nations la possibilité d'agir. Cette vision plus ou moins dirigiste de l'économie a permis à Jean-Marie Le Pen et au Front national qui étaient le chantre d'une économie ultra-libérale de réorienter sa sémantique pour un contrôle de l'économie.

Le Front national devient pragmatique et opportuniste pour conquérir un nouveau marché politique afin de donner une nouvelle légitilité à l'extrême-droite.

Parce que son électorat est hétéroclite dont un bon tiers vient des couches populaires, il a mis à jour son discours politique et idéologique en s'adaptant à une demande sociétale. Lorsqu'il parle de souveraineté nationale, il surfe aussi sur l'échec de l'Europe comme le démontre dans Marianne du 07 mars 2011, l'économiste Jacques Sapir.

Aujourd'hui, on peut dire que la diversité de l'électorat et des militants frontistes est une réalité.

Comme l'écrit David Doucet le 12 janvier 2011 sur Slate.fr, reprenant la formule de Staline à propos du Pape : « combien de divisions? », il pose la question de la réelle force militante du FN, en nombre de militants notamment et aussi de leur origine.

Pour nombre d'observateurs, le FN tournerait entre 25 et 30 000 militants. Personnellement, je pense qu'étant une force montante, en nombre d'adhésions, il n'est pas loin de l'UMP qui en a à peine 120 000. Contrairement à ce qu'il est dit, le FN minore toujours ses chiffres auprès des médias.

Aujourdh'ui, un militant du Front national, c'est quelqu'un de très masculin, souvent peu diplômé, urbain en grande majorité. S'il y a peu d'enseignants qui votent FN, il y a, par contre, en nombre important, des enseignants parmi les cadres du parti. Beaucoup sont de la région parisienne, toutefois, il faut modérer ces propos car nombre de militants sont issus de milieux sociaux disparates : on y trouve des ouvriers, des milieux bourgeois, et quelques personnalités diverses.

On ne peut aujoud'hui dresser un portrait type du militant FN. Même si électoralement, le FN puise son électorat dans les milieux populaires qui fut jadis celui du PC, la tendance actuelle est d'élargir le champ et le marché politique. Géographiquement, il varie selon les régions. Ainsi dans les territoires du Languedoc et de PACA, beaucoup de retraités et de classes supérieures militent alors que dans le Nord-Pas-de-Calais, ils sont issus des couches populaires.

Une tendance interne à l'uniformité de l'ensemble des militants du Front apparait de plus en plus forte . Cela veut dire tout simplement qu'il y a au sein de l'extrême-droite française de moins en moins de sensibilités différentes. Le militant FN a le culte du chef, très attaché au parti, il est selon Max Weber idéal-type charismatique, attaché aux valeurs traditionnelles de la famille et de la Nation, avec son drapeau.

La nouvelle génération de militants incarne une modernité sous la houlette de Marine Le Pen, comme vue sur la récente enquête de France2, consacrée aux candidat(e)s aux élections cantonales et qui ont une approche au plus près de la société d'aujourd'hui. Elle ne subit pas l'historique des sarcasmes des anciens du FN ainsi que de leur passé vichyssois, ce qui ne veut pas dire que cette nouvelle génération jette aux orties l'idéologie et l'héritage de l'extrême-droite. Je dirais même qu'elle a un formatage intellectuel qui ne fait aucun doute sur sa conviction politique.

En conclusion, on peut dire que plusieurs éléments peuvent soulever des inquiétudes qui tiennent à la mondialisation, au développement économique, à l'abaissement des Etats-Nations au profit d'organes supra-nationaux, amenant les citoyens à s'opposer de plus en plus aux élites en place, par l'expression du vote protestataire et qui peut, à l'avenir devenir un vote d'adhésion.

Ce bref historique doit permettre de réflechir aux véléités de certains hommes politiques de droite qui regardent vers la droite extrême.

Pour moi dans ces comportements de certaines personnes montre si besoin en était qu'ils se fouttent du peuple français et sont près à pactiser avec le diable, s'il le faut, pour « bouffer à la gamelle de lentilles ».

Ce sont ces mêmes types de personnages, qui, en 1940, ont voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

Le gaulliste que je suis ne peut tolérer ce type de comportement, c'est pourquoi, dès 2012, il faut les mettre hors d'état de nuire et là, le pacte républicain doit fonctionner.

Cela devra se reproduire sur le plan local, à Lyon, en 2014 où la droite doit impérativement se renouveller rapidement et totalement, c'est-à-dire exiger le remplacement de tout ces élu(e)s « bouffe gamelle », et surtout sur le 7eme arrondissement.

Gaullistement

Claude JEANDEL

 

24/03/2011

Libye : il faut abattre ce volapük invertébré sans âme que l'on appelle l'UE.

Express Reuters Drapeau français en Libye Mars 2011.jpg

Source : Express, photo Reuters

Dans l'affaire libyenne, l'inertie de l'Union européenne démontre s'il en est, qu'en fait, les Etats qui la composent tiennent à leurs intérêts nationaux.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'UE, j'en rappelle les principaux organes.

Au sommet, le Conseil européen représenté par les Chefs d'Etats et de Gouvernements.

Puis, le Conseil de l'Union Européenne qui lui comprend les ministres des Etas membres, dans leurs domaines de compétences.

Ensuite, le Parlement européen qui se trouve à Strasbourg et qui est composé de 785 eurodéputé(e)s.

Et pour finir la Commission Européenne, composée de 27 Commissaires européens.

Cette Commission assure 4 fonctions principales

  • une fonction législative
  • une fonction exécutive

  • le contrôle de l'application du droit communautaire

  • de représentation

Je ne vais donc pas détailler chacune de ces fonctions, il me faudrait au moins une vingtaine de pages.

En voulant rappeler brièvement, le fonctionnement de lUE, au travers de ces différents organes, je veux démontrer que l'Union Européenne n'a rien de démocratique et qu'elle est bien « un volapük, invertébré sans âme ». Cela veut dire pour moi qu'elle n'a pas une épine dorsale solide surtout cela est démontré lorsqu'il s'agit d'agir pour de grandes choses comme la libération des peuples arabes pour leur liberté et l'amélioration des conditions de vie.

Heureusement, en ce qui concerne la politique étrangère, de sécurité et de défense, les Etats comme la France restent maîtres de leurs décisions et surtout un élément fondamental de l'exercice de leur souverainté nationale.

C'est parce que cet élément existe que la France, la Grande-Breatgne et les Etats-Unis ont pu prendre une décision énergique, efficace pour éviter au peuple libyen, un massacre.

Churchill a dit, au retour de Munich en 1938 de Lord Chamberlain et d'Edouard Daladier pour la France : « Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre »

Le comportement de l'Allemagne, de l'Italie à travers leurs contorsions d'exigence que l'OTAN prenne en fait cette affaire de la Libye, démontre s'il en est leur peu d'ambitions. Ils prouvent ainsi par leurs comportements qu'ils ne sont en fait pas du tout européens.

Alain Juppé vient de démontrer, non seulement sa grande compétence en politique étrangère, mais aussi qu'il lui reste encore un brin de gaullisme en refusant que l'OTAN soit le leadership politique de la coalition.

Il sait fort bien que les pays arabes ne veulent pas entendre parler de l'OTAN. On voit là, la proximité de la politique étrangère gaullienne vis à vis du monde arabe, ce que l'Allemagne, l'Italie et d'autres pays européens n'ont pas compris.

Il suffit de voir l'attente de ces pays vis à vis de la France, brandissant le drapeau français à travers les différentes manifestations notamment en Libye démontrent s'il en est que notre pays a encore, dans cette région, de l'influence et un certain attrait et que nous devons donc répondre et les aider dans leurs aspirations de démocratie et de liberté.

Ainsi la France sera au rendrez-vous de l'Histoire.

Cela démontre une fois de plus que dans toute politique, principalement en matière de politique étrangère et de défense, nous ne pouvons compter que sur nous-même.

Gaullistement

Claude JEANDEL

 

02:07 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain juppé, france, libye, otan, ue, etats | |  Facebook | |

13/03/2011

UNE PENSEE POUR NOS AMIS JAPONAIS : LA NATURE S'EST MISE EN COLERE

 CARTE GEO JAPON Source Encarta.gif

Ce qui se passe actuellement au Japon montre s'il en est que la nature est plus forte que l'esprit humain.

Cela appelle plusieurs réflexions.

Tout d'abord, on ne peut la traiter sans prendre conscience qu'elle fait partie intégrante de l''environnement humain.

La deuxième remarque, est celle que pose la question du danger de la mauvaise maîtrise de l'énergie nucléaire, particulièreemnt en cas de catastrophe naturelle.

Dans ce cas d'espèce, ce pays de haute technologie, semble apparemment maîtriser les dangers qui se peuvent se poser, mais l'on est en droit de s'interroger : qu'en serait-il dans des zones géographiques ne bénéficiant pas des moyens humains et techniques du Japon ?

Ce drame doit permettre aux pays occidentaux et particulièrement à la France de réfléchir en profondeur sur la diversité des sources d'énergie et de leur approvisionnement ainsi qu'à la nature, l'entretien et le futur des centrales nucléaires, par une politique d'innovation et de recherche.

Cependant, il faut éviter de profiter de ce drame ce qui serait une indecence vis à vis du peuple japonais, de faire de la politique politicienne comme vient de le faire sur France2, Corinne Lepage laquelle a « bouffé » à tous les partis politiques, rendant ainsi sa pseudo démontration peu crédible.

Le débat sur la diversité des sources énergétiques nécessaires à la population ne doit pas rester uniquement entre les mains des experts, des politiques mais être aussi celui de la Nation au travers de tous les acteurs de la vie citoyenne, associations comme citoyens.

01/03/2011

DIPLOMATIE FRANCAISE : AME DE LA FRANCE, ELLE EST LA GRANDEUR, LA NOBLESSE DE L'ETAT

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Notre Nation n'est pas une Nation comme les autres.

Parce qu'elle a une histoire, un message universel, elle est  respectée  sur tous les continents, en particulier sur le pourtour de la Méditérrannée.

Or, depuis plus de 3ans, la gouvernance de Nicolas Sarkozy et de sa majorité, dans ce domaine comme dans d'autres est une calamité.

Le Général De Gaulle, Georges Pompidou, François Mitterrand et Jacques Chirac cont voulu et maintenu la voix de la France dans le monde. La France, parce qu'elle est une grande nation, fut ainsi respectée.

On ne dirige pas un pays comme le notre en abaissant la diplomatie par des faits divers uniquement en voulant faire des coups médiatiques comme l'affaire du Mexique.

Une diplomatie c'est d'abord l'expression et la représentation d'un pays au travers de sa culture, de son économie, de son histoire qui sont les éléments de la puissance d'un Etat, lequel au travers les relations internationales, affirme l'existence d'une Nation.

Je ne vais donc pas m'étendre puisque ci-après dans une tribune parue dans le Monde, des diplomates de grande qualité expliquent mieux que moi la réalité du probléme.

 

"La voix de la France a disparu dans le monde"

Un groupe de diplomates français de générations différentes, certains actifs, d'autres à la retraite, et d'obédiences politiques variées, a décidé de livrer son analyse critique de la politique extérieure de la France sous Nicolas Sarkozy. En choisissant l'anonymat, ils ont imité le groupe Surcouf émanant des milieux militaires, dénonçant lui aussi certains choix du chef de l'Etat. Le pseudonyme collectif qu'ils ont choisi est "Marly" – du nom du café où ils se sont réunis la première fois. Ceci est leur premier texte public.

La manœuvre ne trompe plus personne : quand les événements sont contrariants pour les mises en scène présidentielles, les corps d'Etat sont alors désignés comme responsables.

Or, en matière diplomatique, que de contrariétés pour les autorités politiques ! A l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore ! Dans le même temps, nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l'étagère. Plus grave, la voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l'égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires.

Pendant la guerre froide, nous étions dans le camp occidental, mais nous pesions sur la position des deux camps par une attitude originale. Aujourd'hui, ralliés aux Etats-Unis comme l'a manifesté notre retour dans l'OTAN, nous n'intéressons plus grand monde car nous avons perdu notre visibilité et notre capacité de manœuvre diplomatique. Cette perte d'influence n'est pas imputable aux diplomates mais aux options choisies par les politiques.

Il est clair que le président n'apprécie guère les administrations de l'Etat qu'il accable d'un mépris ostensible et qu'il cherche à rendre responsables des déboires de sa politique. C'est ainsi que les diplomates sont désignés comme responsables des déconvenues de notre politique extérieure. Ils récusent le procès qui leur est fait. La politique suivie à l'égard de la Tunisie ou de l'Egypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos ambassades. C'est elle qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme "piliers sud" de la Méditerranée.

Un WikiLeaks à la française permettrait de vérifier que les diplomates français ont rédigé, comme leurs collègues américains, des textes aussi critiques que sans concessions. Or, à l'écoute des diplomates, bien des erreurs auraient pu être évitées, imputables à l'amateurisme, à l'impulsivité et aux préoccupations médiatiques à court terme.

Impulsivité ? L'Union pour la Méditerranée, lancée sans préparation malgré les mises en garde du Quai d'Orsay qui souhaitait modifier l'objectif et la méthode, est sinistrée.

Amateurisme ? En confiant au ministère de l'écologie la préparation de la conférence de Copenhague sur le changement climatique, nous avons abouti à l'impuissance de la France et de l'Europe et à un échec cuisant.

Préoccupations médiatiques ? La tension actuelle avec le Mexique résulte de l'exposition publique d'un dossier qui, par sa nature, devait être traité dans la discrétion.

Manque de cohérence ? Notre politique au Moyen-Orient est devenue illisible, s'enferre dans des impasses et renforce les cartes de la Syrie. Dans le même temps, nos priorités évidentes sont délaissées. Il en est ainsi de l'Afrique francophone, négligée politiquement et désormais sevrée de toute aide bilatérale.

Notre politique étrangère est placée sous le signe de l'improvisation et d'impulsions successives, qui s'expliquent souvent par des considérations de politique intérieure. Qu'on ne s'étonne pas de nos échecs. Nous sommes à l'heure où des préfets se piquent de diplomatie, où les "plumes" conçoivent de grands desseins, où les réseaux représentant des intérêts privés et les visiteurs du soir sont omniprésents et écoutés.

Il n'est que temps de réagir. Nous devons retrouver une politique étrangère fondée sur la cohérence, l'efficacité et la discrétion.

Les diplomates français n'ont qu'un souhait : être au service d'une politique réfléchie et stable. Au-delà des grandes enceintes du G8 et du G20 où se brouillent les messages, il y a lieu de préciser nos objectifs sur des questions essentielles telles que le contenu et les frontières de l'Europe de demain, la politique à l'égard d'un monde arabe en révolte, nos objectifs en Afghanistan, notre politique africaine, notre type de partenariat avec la Russie.

Les diplomates appellent de leurs vœux une telle réflexion de fond à laquelle ils sauront apporter en toute loyauté leur expertise. Ils souhaitent aussi que notre diplomatie puisse à nouveau s'appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d'un coup par coup sans vision.

Enfin, pour reprendre l'avertissement d'Alain Juppé et d'Hubert Védrine publié le 7 juillet 2010 dans Le Monde "l'instrument [diplomatique] est sur le point d'être cassé". Il est clair que sa sauvegarde est essentielle à l'efficacité de notre politique étrangère.

Lire la contre-enquête sur "la diplomatie française bousculée par la révolte arabe", dans l'édition Abonnés du site et dans Le Monde daté du 23 février 2011 et disponible dans les kiosques mardi 22 février à partir de 14 heures.

le groupe "Marly", un collectif qui réunit des diplomates français critiques

 

Gaullistement

Claude JEANDEL

 

21/02/2011

UN AMBASSADEUR DE FRANCE EN SLIP DE BAIN, UNE UMP QUI COURT DERRIERE LE FN : OU VA LA FRANCE?

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Oui, on peut légitimement poser la question.

Vers quel abîme nous mènent NS et l'ensemble de l'UMP?.

Une Ministre des Affaires étrangères pour laquelle j'avais personnellement un certain respect n'arrive plus à distinguer de ce qui relève du domaine privé de ce qui relève du domaine public. Il y a là un mélange des genres qui tourne à une république bananière.On comprend mieux, maintenant pourquoi il eut été préférable pour elle de livrer des bombes lacrimogènes à la police tunsienne pour s'en servir contre son peuple, lequel ne demande qu'une chose : la liberté et de pouvoir manger à sa faim.

Comme cela ne suffisait pas, elle nomme comme nouvel ambassadeur à Tunis Boris Boillon, une espace de zozo, sarko'sboy qui en laissant divulgué son anatomie en slip de bain confond show biz et celui de représentant de la France.

Comme le dit Charles Créttien, ancien ambassadeur de France et ancien conseiller culturel et de coopération à Tunis dans les années 80 « la nomination du nouvel ambassadeur de France en Tunisie est choquante ».

On ne nomme pas un ambassadeur comme l'on nomme un Préfet. La diplomatie est un dialogue avec un pays étranger, son gouvernement et son chef d'Etat . La nomination, toujours selon lui, est la négation de ce principe élémentaire, elle est donc choquante, voire dangereuse pour les relations entre Paris et Tunis.

Apparemment, comme d'habitude, chacun sait que la nomination d'un Ambassadeur de France dans un pays doit avoir l'aval du pays concerné. Ce qui, visiblement n'a pas été fait.

On a affaire dans cette affaire, comme dans d'autres à des incompétents, pire à des affairistes qui ont une vision du monde et de la politique qu'au travers le prisme du fric et du « bling-bling » .

La diplomatie c'est quoi ?. C'est d'abord un lieu de dialogue, de compréhension mutuelle, de culture surtout et dans ces pays, plus que d'autres, la culture, la religion, le profane et le sacré sont des éléments indispensables pour comprendre ces sociétés.

Il suffit de lire les oeuvres du Maréchal Lyautey, un Nancéen, qui assura le protectorat du Maroc au nom de la France pour se rappeler qu'il avait compris ces éléments de socialisation du monde arabo-musulman.

Ainsi, par respect de la religion musulmane, il fit appliquer que les non-musulmans n'entrent dans les mosquées.

A travers ces comportements, ajoutés à celui de la réintégration de la France au sein des structures militaires intégrées de l'OTAN, la France qui avait une voix singulière, particulièrement dans cette région du monde perd, petit à petit, son influence. Il suffit de voir et de lire les commentaires de la presse étrangère pour savoir le discrédit de plus en plus grand de notre diplomatie. Parfois même, on ne se gêne pas pour nous remettre à notre place. Le Président mexicain ne n'en est pas gêné et à juste titre.

Nicolas Sarkozy, en faisant d'un fait divers une affaire d'état, abaisse ainsi notre diplomatie à de simples intérêts privés dans un but purement électoraliste.

Malheureusement, sa gouvernance à l'intérieur du pays ne peut que refléter par la pratique la vision qu'il a, avec sa majorité, du pouvoir.

Parce ce qu'il veut, coûte que coûte, se maintenir au pouvoir, tout est bon. Pour cela, il court sur les terres du Front Natioinal en voulant relancer le débat sur la religion et la laicité. Sarkozy et l'islam : c'est César qui veut se méler des affaires de Dieu selon le titre de Marianne

Une fois de plus, cela va stigmatiser une population qui dans sa grande majorité ne demande qu'à être respectée et à se socialiser sur les fondamentaux de la République.

On ne drige pas un peuple en jetant des anathèmes sur les uns contre les autres, ceci d'autant que les évenements au Maghreb et au Moyen-Orient nous amènent à une réflexion approfondie du devenir du pourtour de la Méditerrannée et de ses cultures si riches, à la base de notre propre culture européenne.

En relancant le débat sur la laicité et la religion, l'UMP joue avec le feu et ce, dans un but purement électoraliste alors même que certaines voix en son sein dénoncent la droitisation à outrance, pour ne pas dire la fascisation d'un tel discours. « Ils jouent aux apprentis sorcieux », selon Dominique de Villepin.

Il en est de même d'Hervé Morin. Ce dernier a exhorté la majorité à ne pas s'engager sur le terrain du FN : « Nous n'avons aucun intérêt à attiser les haines, les peurs et les réflexes, nous devons apporter des solutions concrètes et pragramatiques. L'idée d'aller stigmatiser une partie de nos compatriotes en évoquant la question de lIslam et sa compatibilité avec la laicité est une idée, excusez-moi, folle ».

A quoi donc joue l'UMP, on peut légitimement se poser la question.

Le gaulliste que je suis, imprégné des idéaux du Conseil de la Résistance, qui quoiqu'on en dise sont des valeurs actuelles ne peut accepter ce comportement.

Plus l'UMP virera à droite, plus elle se détachera de sa base populaire, amenant certains électeurs à rejoindre l'original plutôt que la copie.

Ce mouvement prend ainsi une lourde responsabilité s'il persiste à aller sur ce terrain, risquant ainsi d'amener le FN à un score important.

Une fois encore, je demande aux électeurs, aux miliatnts et sympathisants de la droite répiblicaine, respectueux des principes fondamentaux dela République que sont la laicité, la liberté, l'égalité et la fraternité au sein d'une Nation de réfléchir à la nécessité du vivre ensemble ce qui a toujours fait la grandeur de la France;

Gaullistement

Claude JEANDEL