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24/03/2012

Élection présidentielle : la démocratie, est-ce un bien? est-ce un mal?

 démocratie,prince,gouvernment,locke,platon,aristote,rousseau,liberté,citoyen« la démocratie est le pire des systèmes de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire » Sir Winston Churchill, Chambre des Communes le 11 novembre 1947

Rappelons la définition de la démocratie : notion inventée par les Athéniens du mot grec : »démos » peuple et « kratos », autorité.

C'est la forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir politique appartient au peuple. La formule la plus citée est « gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple » (Lincoln) Cela suppose l'égalité de tous les individus composant le peuple (le citoyen) et ayant pour principe de base, l'élection.

Dès l'Antiquité, on distinguait déjà, traditionnellement, la démocratie de la monarchie (gouvernement d'un seul homme. Ex : les rois), de l'aristocratie ( gouvernement d'un petit nombre) qu'on appelle aujourd'hui, une caste.

Jusqu'à l'époque des Lumières, la démocratie fut exercée principalement à la Cité athénienne

Tout comme Aristote, avec la démonstration de trois types de gouvernement, monarchique, aristocratique et démocratique montrant par là-même que la démocratie peut être liée par la forme de pouvoir, ce qui ne veut pas dire, que celle-ci n'est pas seulement une forme de gouvernement mais l'assurance que la liberté pour le citoyen soit assurée. Il existe, en effet, plusieurs notions de démocratie : démocratie libérale ou au contraire démocratie populaire ( ex : URSS) qui n'a de démocratie que le nom.

Nous pouvons mettre à réflexion l'affirmation " il n'est point de démocratie sans liberté, il n'est point de liberté sans démocratie".

Alors, la démocratie est-elle le moins mauvais choix?. Cette formule interpelle car elle propose que la démocratie qui est tant vantée dans les pays qui s'en prévalent par un ou divers biais, la démocratie reste imparfaite, quoiqu'il en soit.

Cette attitude nous porte à réfléchir sur la pensée de certains auteurs et philosophes sur le sens même du mot « démocratie ».


La démocratie garante des libertés


Parce qu'il ne peut y avoir la possibilité à la vie de la Cité, la liberté d'expression est une condition principale pour un gouvernement d'avoir une légitimation et d'être respecté par le peuple.

Il n'y a de démocratie que s'il y a liberté d'expression et de choix. Sans liberté d'expression et de choix, il n' y a point de liberté.

Ainsi, Alexis De Tocqueville a traité de la liberté des citoyens de confier ou non, leur pouvoir de décision. Pour lui, c'est choisir ceux que l'on veut voir gouverner. Il y a donc un choix ce qui suppose qu'il y est un marché politique dans la diversité et la concurrence dans lequel le citoyen peut se reconnaître.

Certes, la liberté n'est qu'une petite illusion puisqu'on remet à d'autres, le pouvoir afin qu'il prenne les décisions politiques, de société notamment, pour chaque citoyen dans une démocratie représentative.

Également, un autre philosophe, Montesquieu démontre non seulement que la liberté des citoyens, mais la liberté tout court ne peut être respectée que si le citoyen a, à sa disposition, les outils qui lui permettent de jouer son rôle de citoyen.

Les Révolutionnaires de 1789, le considèrent comme le théoricien de «  L'esprit des lois » c'est-à-dire celui de la séparation des pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire.

Il prend en considération un rapport nécessaire entre le cadre politico-juridique de gouvernement et les citoyens qui vivent sous sa domination, condition de son existence, ce que Montesquieu appelle son « ressort ». La vertu pour la démocratie, la modération. La crainte pour le despotisme.

Si on peut affirmer que la démocratie peut être considérée comme un rapport de toute atteinte à la liberté, aux possibilités du citoyen d'exercer pleinement ses droits civils, peut-on dire pour autant que la démocratie est vraiment réelle?

N' y a t-il pas illusion de démocratie et de quelle démocratie parle t-on? Démocratie au sens libéral selon John Locke, démocratie au sens de centralisme démocratique selon la vision marxiste.

La difficulté est de savoir de quelle démocratie, on parle. Celle-ci est-elle utile? Est-elle efficace pour le citoyen, pour la société? Est-elle réelle ou illusion de démocratie?

Pour John Locke, la raison pour laquelle on entre dans une société politique, c'est de la possibilité de maintenir ses droits, qu'ils soient patrimoniaux ou civils, protégés par des institutions comme le législateur. En même temps, les citoyens veulent limiter le pouvoir des gouvernants afin d'éviter une dérive autoritaire.

Pour Spinoza, la démocratie doit permettre l'expression des libertés. Pour lui, le Prince ( l'Etat) doit avoir un rôle de rapport de confiance des citoyens s'il veut maintenir son pouvoir.

Pour Hobbes, l'homme, dans son état de nature est en concurrence perpétuelle avec ses semblables. De ce fait, pour l'enlever cet état de nature, il faut aller vers la société civile.

Selon lui, il faut au dessus de l'homme, une institution supérieure qui garantisse la paix entre les hommes. Cet organe supérieur, c'est l'Etat. Mais pour Hobbes, l'Etat doit permettre de maintenir la domination du souverain sur le peuple afin qu'il puisse rester au pouvoir. Ce n'est donc qu'une illusion de démocratie puisque le but du souverain est de maintenir sa domination en pratiquant l'illusion de la démocratie.

La démocratie parfaite n'existe pas, qui selon Platon est un régime hypocrite jugeant impossible la liberté pour tous, comme il l'explique dans La République dans laquelle il critique la démocratie sans concession. Pour Platon, si la démocratie n'est pas le plus mauvais des régimes, c'est toutefois un régime hypocrite où la liberté est en fait réservée à des gouvernants se faisant passer pour des gouvernés.

De même, Machiavel s'il était républicain, n'était pas un démocrate. D'où l'on peut se poser la question : la démocratie, est-elle une utopie raisonnable?.

Pris par les problèmes de son époque, une Italie du début du XVIème siècle, politiquement instable, il avait une vision très pragmatique de la gouvernance et du pouvoir. Pour celui-ci, le but « des grands » c'est-à-dire les élites dirigeantes est de garder le pouvoir. De ce fait, selon Machiavel, le prince doit faire preuve de virtu, de ruse pour le garder.

Un autre philosophe a une vision critique de la démocratie représentative : Jean Jacques Rousseau.

Pour ce dernier, la démocratie représentative est un leurre, car contrairement aux apparences, elle n'incarne pas l'intérêt général. Il suffit de s'apercevoir actuellement qu'à l'élection présidentielle mais également aux élections intermédiaires que malheureusement, la démocratie représentative ne reflète pas systématiquement une vision de l'intérêt général. La seule démocratie, selon lui, est la démocratie directe : référendum populaire (par ex pour le Stade de Décines !) Chaque loi doit être votée par la communauté, les élus n'étant que des acteurs temporaires.

En conclusion, si l'on observe, à travers l'élection présidentielle et celles qui suivront, peux-t'on dire que la démocratie est un mal nécessaire?

D'abord est-ce vraiment un mal?

Certes, la réflexion de Churchill est très pertinente car elle pose une multitude de questions philosophiques qui sont comment administrer une cité qui comporte des hommes et des femmes sur un territoire déterminé, en perpétuelle concurrence que ce soit dans les actions les plus diverses, politiques, sociales, culturelles et économiques, il faut pour cela que des règles et des normes juridiques fixent un cadre.

Ce cadre, dont à l'intérieur se trouvent ces règles, doit non seulement être rationnel mais surtout être accepté par les citoyens, ce que Max Weber appelle «  acceptation-soumission », dès lors que les hommes auront participé à la mise en œuvre et au fonctionnement du cadre institutionnel. '

Pour cela, et la Cité athénienne nous l'a démontré, notamment à travers Aristote, qu'une société, qu'un mieux vivre ensemble ne peut s'opérer que s'il y a respect et expression des libertés individuelles mais aussi collectives.

Voilà en cette période électorale, ce que je voulais vous soumettre, à travers ce paradigme sur la démocratie, afin que vous puissiez « cogiter » fortement.

 

Gaullistement

Claude JEANDEL

 

01/01/2010

«L'INTELLIGENCE EST SUBLIME, L'ESPRIT EST BEAU »

Pour vous souhaitez mes voeux de bonheur 2010, je me suis inspiré de quelques réflexions du philosophe Emmanuel Kant.

med-lac-du-bourget-V2.jpgCertes, cela n'est pas l'absolu, mais l'absolu existe t-il chez l'homme?

 Dans la monde où nous vivons où le matérialisme, l'égoïsme, l'individualisme l'emportent souvent sur le sens de l'intérêt général, sur l'esprit de solidarité, il est bon que nous nous posions les questions

  • d'où venons-nous?
  • aujourd'hui, qui sommes-nous?
  • et demain, que voulons-nous?

 Vaste débat qui pourrait nous amener loin.

Toutefois, malgré quelques imperfections « la vie est belle ».

En ce début de nouvelle année, rappelons certains éléments qui peuvent tracer une ligne d'horizon, et nous donner une vision en 2010.

Ainsi, « le sentiment de la beauté et de la dignité de la nature humaine sont des principes universels, celui de sa dignité »

Cela suppose que, dans la société où nous vivons, comme la France qui se veut démocratique, la dignité humaine, par le respect des droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution, au travers du bloc de constitutionnalité, soit partie intégrante dans les décisions politiques concernant la nature humaine.

Le respect de la liberté de circuler sans entraves, cela veut dire qu'il faut arrêter de faire des lois et règlements tous les jours dès qu'un fait divers se pose.

La liberté de critiquer, de participer à différents projets qui peuvent changer notre cadre de vie, comme celui du Grand stade à Décines, véritable hérésie financière et environnementale, ne peut se faire sans l'accord et la participation des citoyens.

Ainsi, par étape, au fur et à mesure des décisions qui sont prises, l'on grignote nos libertés individuelles et collectives, enlevant aux citoyens l'envie de participer à la vie collective, pouvant amener un régime autoritaire, voire arbitraire.

Selon Max Weber, pour qu'une décision d'intérêt général soit efficace et exécutée, il faut selon lui, qu'il y ait acception-soumission qui peut être un des éléments de l'idéal-type du fonctionnement de la société, dans l'acceptation du corps social.

Pour l'année 2010, peux t-on espérer d'avoir un peu de morale en politique car 2009 ne fut pas une référence en la matière

« Il n'est d'action morale que fondée sur des principes, il n'est de sentiment moral qu'universel dans sa formule et son application » selon Kant.

Au travers de ces réflexions que je soumets à votre sagacité, je vous souhaite, à vous tous, mes voeux les plus sincères pour cette nouvelle année.

 

Gaullistement

Claude JEANDEL