03/09/2008
AFGHANISTAN : Kouchner doit être content, il a eu ses cadavres qu'il n'a pu avoir en Irak
Dans quelle galère va la France?.
J'ai voulu attendre que nos soldats reposent désormais sur le sol de France pour m'exprimer. Comme l'ensemble du peuple français, je m'incline et salue ces fils de France qui sont morts au nom de leur pays, sans savoir réellement le sens de leur mission.
Ma réflexion se porte sur plusieurs éléments qui méritent que l'on y réfléchisse.
Le premier élément
Il est clair que cette guerre n'est pas, en fait, engagée pour la reconstruction de ce pays, mais sert uniquement au maintien d'un régime corrompu au service des intérêts américains et qui n'est pas accepté par ses propres habitants. La France de Sarkozy est malheureusement devenue le "caniche" des Américains.
Le deuxième élément
Le Président de la République, en prenant M. Kouchner comme Ministre des Affaires Etrangères, lequel est connu pour ses prises de positions pro-atlantistes et de va-t'en guerre, tournait le dos à près d'un demi-siècle de politique étrangère originale, équilibrée, conforme à la philosophie gaulliste "entente, détente, et coopération".
Or, en entrant à nouveau dans les structures militaires intégrées de l'OTAN, il fait perdre à la France tout rôle moral qui faisait qu'elle était écoutée et respectée par l'ensemble des Nations qui composent l'ONU, en particulier la Russie, les pays du Maghreb et les pays non alignés, sans oublier la Chine.
Par cette décision prise sans débat, la France perd toute crédibilité en matière de politique étrangère qui faisait sa spécificité et son universalité : elle était écoutée dans le monde ( Discours de Dominique de Villepin à l'ONU en 2003 concernant l'Irak). La dernière gesticulation honteuse pour la France vis à vis de la Chine, concernant le Tibet en est la dernière illustration.
Le troisième élément
Cette guerre en Afghanistan dure depuis 7 ans. Après les soviétiques, les Etats Unis et l'OTAN s'y sont cassés les dents. Cette guerre n'est pas une guerre classique : elle est une guerre "révolutionnaire", donc guerre politique.
Malgré l'armada technologique et puissance de feux que posédent les forces occidentales, par ce qui vient de se passer, elle montre ses limites. Ce conflit est avant tout idéologique et religieux dans laquelle la population afghane se confond, ce qui fait sa force de résistance contre ce qu'elle appelle une force d'occupation et de décadence occidentale.
C'est la raison pour laquelle, la résolution de ce conflit ne peut être que politique.
Autant qu'en 2001, la politique française était légitime pour chasser les talibans du pouvoir, autant aujourd'hui, elle est contre-productive et conforte une politique américaine qui ne fait que nourrir le retour de ces derniers. Voilà ce qui arrive quand on veut être à la remorque des américains.
Combien de nos soldats devront mourir pour que Nicolas Sarkozy et son gouvernemnt ouvrent les yeux sur une politique qui engage nos troupes dans un bourbier, donc dans une impasse.
En conclusion, dans cette affaire la France navigue à vue. Pourtant, des solutions existent.
- D'abord, virer M. Kouchner qui est nocif pour la politique étrangère de la France.
- Se retirer des structures militaires intégrées de l'OTAN afin de reprendre notre totale indépendance.
- Se retirer de ce bourbier, car c'est aux Afghans eux-mêmes de se déterminer : la solution est politique et non militaire.
00:49 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : afghanistan, talibans, otan, dominique de villepin, sarkozy, khouchner | | Facebook | |