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03/04/2013

Affaire Cahuzac : où le népotisme l'a emporté sur le politique

marianne AN.jpgCette affaire met en lumière la déliquescence de l'Etat et le politique n'est plus qu'un "prestataire de service" au service des intérêts financiers mais surtout et dramatiquement met en péril le fondement même de la République c'est-à-dire la démocratie et l'autorité de l'Etat.

Depuis 1980, sous couvert d'un " nouveau management public" venu du monde anglo-saxon, on n'a fait qu'accélérer la porosité entre le privé et le public qui a eu pour effet, le mélange des genres où se mêlent les intérêts privés et publics.

De plus, la France a une classe politique qui s'autoprotège par des lois mais surtout par une pratique de l'oligarchie élective. Il suffit simplement d'observer, lors des constitutions de listes ou d'investitures électives pour s'apercevoir que le simple citoyen lambda "normal" n'a guère de chances, pire il est mis hors jeux dans les structures des organes qui font fonctionner la démocratie.

Aujourd'hui, dans la nouvelle génération du personnel politique, on est d'abord affairiste avant de servir l'intérêt général. Trop de liaisons dangereuses du politique avec le monde des affaires et de la finance.

J'ajoute que le personnel politique demande aux Français d'accepter des réformes, y compris contre leurs intérêts alors que celui-ci refuse, par exemple, de mettre en pratique ou en action une promesse de François Hollande : la fin du cumul de mandat. Le rapport Jospin qui me parait excellent, propose plusieurs pistes pour redonner un nouvel éclat au fonctionnement de nos institutions afin de redonner un sens au mot politique.

Quelle n'est pas ma stupéfaction de voir des parlementaires socialistes, comme le Maire de Dijon, devenu un professionnel de la politique, de s'opposer à une évolution urgente de nos mœurs politiques.

En fait, tout est lié. Une "caste" qui se protège, qui a peur du peuple, qui ne respecte pas ses votes (Traité de Lisbonne), des structures de l'Etat diluées dans une fonction de simples exécuteurs au service des milieux économiques et financiers d'abord, des élus locaux qui se notabilisent dans leurs petits fiefs comme sous l'Ancien régime, un Parlement poltron, couché qui ne dispose plus d'aucun pouvoir de contrôle, pire c'est la Commission de Bruxelles qui a priorité sur le contrôle budgétaire de la France...etc...

C'est donc la déliquescence de la République qui est en marche. il faudra bien qu'un jour, le peuple de France descende dans la rue et donne des coups de pied au cul à cette classe politique qui ne fait que le mépriser et de l'appauvrir économiquement et culturellement.

 

Gaullistement indigné

Claude JEANDEL

 

Photo - source : AN

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