geogle statistiques

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/04/2014

MUNICIPALES 2014 : LYON, LA GAUCHE VAINQUEUR SE MEURT IDEOLOGIQUEMENT, LA DROITE TOUJOURS EN HIBERNATION

municipales 2014,gauche se meurt,droite lyonnaise en hibernation,sociale démocratie,corpus idéologique,socité lyonnaise

La gauche se meurt.

Gérard Collomb, en restant majoritaire avec 7 arrondissements sur 9, le doit en partie avec un champ politique plus large que sa propre famille politique. Ce qui veut dire : qu'est-ce qu' être de gauche aujourd'hui ?

La gauche traditionnelle avait deux piliers principaux : le premier, celui d'une gauche marxisante représentée par le PCF et le second, une gauche à tendance réformiste ayant comme idéologie la volonté d'une véritable redistribution des revenus du capitalisme par des réformes de structure en y associant les corps intermédiaires.

En outre, la gauche était prolongée localement par ce que définissent les politologues "le socialisme municipal".

En observant les résultats nationaux, on peut affirmer que, ce qui faisait le particularisme du socialisme français est en train de s'effondrer.

Aujourd'hui, la gauche française n'a plus d'idéologie et de projets. Elle se raccroche à une nébuleuse artificielle qu'elle appelle elle-même la sociale-démocratie, qui ne peut en France s'appliquer parce que les corps sociaux intermédiaires sont faibles et surtout que les Français font preuve d'une culture partisane très affirmée, héritage de notre longue histoire.

Donc, en conclusion la gauche française si elle ne veut pas disparaitre en pertes et profits pour des décennies se doit de réfléchir en profondeur, sur son corpus idéologique.

 

A Lyon, la droite, toujours en hibernation.

 

Le résultat des municipales viennent de démontrer la spécificité du cas lyonnais de la droite lyonnaise. Une fois de plus, la droite lyonnaise démontre son incapacité à avoir une vision pour Lyon et surtout à se renouveler entièrement et en profondeur. J'observe que des "vieux chevaux de retour" comme ceux du 1er et du 7eme, par exemple, éternels losers restent en place alors que leur bilan électoral et de d'actions sur le terrain reste négatif, ce que je dénonce depuis des années.

De plus, l'ensemble des listes d'arrondissement de Michel Havard n'étaient pas ouvertes vers la société lyonnaise, dans toutes ses composantes économiques, sociales et culturelles. A maintes reprises, j'ai exprimé que la communication pour la communication, le jeunisme pour philosophie, ne pouvaient attirer les différentes couches sociales et générationnelles de la société lyonnaise. La campagne de Michel Havard n'a été que l'écume de la mer.

 

J'en veut pour preuve la tribune de Benoît de Valicourt dans Lyon Mag du 1er avril 2014.

  

"Une trop belle défaite"

 

"Depuis le temps que je dis que Michel Havard ne sera [jamais] maire de Lyon, il est regrettable d’attendre le 30 mars 2014 pour s’en convaincre.

 Il y a de nombreuses raisons qui expliquent ou justifient la défaite de Michel Havard, chacun ira de son interprétation, les journalistes lyonnais de droite manqueront d’objectivité mais je pense qu’ils peuvent maintenant dire les choses,sans grand risque de représailles économiques du candidat perdant.

Quant aux membres de l’équipe de Michel Havard, artisans de la défaite, ils sont tellement pétris de certitudes que forcément l’échec de Michel Havard, dans un contexte de vague bleue, est dû à la poussée du FN et aux forces obscures qui ont joué contre la candidature UMP-UDI !

C’est vrai que les extrêmes sont les gagnants, symboliques en nombre de sièges, mais pas en nombre de voix puisque le Front de Gauche et le Front National représentent plus de 15% des suffrages exprimés !

Cette poussée des extrêmes est la traduction de la faillite de notre démocratie, non pas en tant que telle, mais à travers l’exploitation qui en est faite par les partis. Ces derniers, ou plus exactement leurs représentants sont davantage les tenants d’une oligarchie qui, suivant les périodes ou les courants, sera une ploutocratie, une technocratie, une gérontocratie, voire même une timocratie.

Nous l’avons vu dernièrement dans l’euro-circonscription du sud-est quand il a fallu désigner une femme en 3e position de l’UDI et que la concubine du communicant Erick Roux de Bézieux a été investie pour services rendus.

Je me demande d’ailleurs si Gérard Collomb ne va pas remercier lui aussi le camarade Erick pour avoir favorisé sa réélection … une rosette serait du plus bel effet sur le revers de la veste de celui qui n’a plus besoin de la retourner tant elle n’a plus ni envers, ni endroit !

Je repense à Michel Havard qui, dans mon salon de la rue du Président Edouard Herriot, me disait qu’il valait mieux avoir Erick Roux de Bézieux avec soi que contre soi parce que son pouvoir de nuisance est une épée de Damoclès au dessus de la tête des politiques, ce à quoi je me souviens lui avoir répondu qu’en effet le pouvoir de nuisance d’Erick est réel, la preuve tous les candidats qu’il a conseillé ont perdu ! Millon, Perben, Havard, Desseigne … Je pense d’ailleurs, que pour le bien d’Elodie Humeau, il devrait se contenter de gérer la communication d’entreprises comme les Chocolats Voisin dont le Président soutenait Gérard Collomb.

Finalement cette élection pour la droite est la même chose que lorsque Nora Berra, alors Secrétaire d’Etat à la santé souhaitait se présenter dans la 4e circonscription du Rhône, circonscription des ministres de la République (Maurice Herzog, Louis Joxe, Raymond Barre, Dominique Perben) et que l’UMP a préféré investir la Belphégor de la politique lyonnaise, sans doute plus catho, mieux née, plus gauloise et moins indépendante. Encore la traduction d’une oligarchie de fait ! Mais jusqu’à quand comprendront-ils que cela doit s’arrêter, qu’il faut autre chose, qu’il faut réinventer la politique, qu’il faut l’oxygéner ?

Dans deux mois les élections européennes auront lieu, les sondages sont alarmants, le FN va rafler le plus grand nombre de sièges de son histoire et l’UMP désigne Nadine Morano dans l’euro-circonscription de l’est à la place d’une députée sortante et méritante et réfléchit sérieusement à l’ex-femme de Christian Estrosi à la place de Nora Berra !

Au secours, la droite est devenue folle, elle n’a plus de boussole et cherche son nord entre l’extrême droite et le centre gauche. Elle continue pourtant à nous parler de gaullisme sans pour autant nous préciser lequel, celui de 1958, de 1962 ou de 1968 ?

Mais finalement, si la faille de la droite n’était pas le gaullisme, car c’est sans doute schizophrène de se réclamer d’une doctrine politique fragmentée en plusieurs théories qui n’ont de sens que dans une logique chronologique et non dans une logique additionnelle.

Il est grand temps que la droite se pose et définisse clairement son positionnement au XXIe siècle dans une société mature, ouverte et je le crois, majoritairement humaniste. Michel, si tu veux reprendre nos conversations, mon appartement n’est pas très loin des bureaux du Grand Lyon à Paris où je suis sûr que Gérard Collomb te laissera une table au nom de la représentation populaire et du financement public pour nous rencontrer.

Quant aux artisans de la défaite, je les invite à faire montre de moins d’arrogance et à réfléchir au sens du politique qui est sans doute l’archétype même de la démocratie, c’est-à-dire la forme du monde intelligible à laquelle correspond toute réalité sensible de la souveraineté du peuple.

Pour ma part, je suis prêt à travailler avec toutes celles et tous ceux qui veulent que nos villes, notre pays et notre société soient l’expression d’une démocratie populaire et participative.

A bon entendeur, vive la France ! "

 

  

Gaullistement

Claude JEANDEL