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02/09/2012

LA FRANCOPHONIE : enfin, serait-elle redevenue un enjeu important au sommet de l'Etat?

En France, il ne fait pas bon pour nos élites que l'on aime la langue française et les symboles qu'elle représente. Une large partie de l'élite française a un comportement anti-français, cela l'est aussi bien pour la langue, la culture, pour l'esprit de la nation. Cracher à longueur de journée sur l'esprit de la nation comme tout ce qui est référent à notre culture.

Elle se croit obligée d'angliciser toute démarche individuelle ou collective par snobisme ou par anti-souveraineté. Malheureusement, et c'est ce qui fait son éloignement du peuple, une partie de la droite française dite républicaine est de plus en plus éloignée de notre histoire culturelle, au nom d'un néo libéralisme se tournant vers un atlantisme anti-français. Il ne faut donc pas s'étonner qu'à chaque élection, elle se ramasse une gamelle.

Va t-on enfin prendre conscience que la Francophonie qui est une démarche originale dans un monde de plus en plus globalisé, comme l'a fait remarquer souvent de fois Abdou Diouf, Président de l'OIF (Organisation Internationale de la Francophonie).

Je me réjouie qu'au cours de la XXème Conférence des Ambassadeurs, le Président de la République ait mis au cœur du sujet la Francophonie et la langue française. Ce qui n'était pas arrivé depuis de longues années. Aussi, pour vous faire une idée, ci-dessous, une grande partie du discours de François Hollande.

http://www.elysee.fr/president/root/bank/pdf/president-13...

Également et cela n'est pas un scoop certes, Abdou Diouf veut "s'indigner" pour sauver la langue française. Ci-après, un extrait paru dans Libération, début juillet .

«Nous devons être des indignés linguistiques» mais sans lancer une «déclaration de guerre» aux autres langues, a plaidé lundi le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf à l’ouverture du premier forum mondial sur la langue française à Québec.

Plus de 1 000 conférenciers, artistes, jeunes et autres membres de la société civile se réunissent de lundi à vendredi dans la capitale québécoise pour dessiner un portrait précis de l'état de la langue française parlée par plus de 200 millions de personnes à travers le monde. ...

http://www.liberation.fr/societe/2012/07/03/abdou-diouf-v...

 

A Lyon, fort heureusement des hommes relèvent le défi. La Maison de la Francophonie, animée par Éric Roux de Bézieux en est le témoignage vivant ainsi que le travail de Thierry Auzer, directeur des Asphodèles et créateur de la "Caravane des dix mots de la langue française", lequel a participé au 1er Forum.mondial de la Langue Française qui s'est tenu au Québec début juillet.

 

Gaullistement

Claude JEANDEL

 

 

17/05/2012

Nouveau Gouvernement, une nouvelle chance pour la Francophonie?

nouveau gouvernement,beguigui,affaires étrangères,francophonie,abdou dioufUne nouvelle équipe arrive, par la volonté du peuple français. Laissons le temps au temps et nous verrons pour l'avenir du pays ce qu'il en sera.

Personnellement, ce qui m'intéresse bien sûr c'est le redressement du pays mais c'est aussi et surtout la rénovation du fonctionnement de notre démocratie afin que chaque citoyen se reconnaisse dans son système politique.

Ce qui veut dire, pour moi, que la démocratie en amont, dite démocratie participative ne soit pas une illusion, notamment dans la mise en place de grands projets, dans le cadre d'un processus de politique publique.

Dans la composition de ce gouvernement, un élément m'a attiré : c'est la nomination auprès du Ministre des Affaires Étrangères d'une ministre de la francophonie, Mme Yamina Benguigui, réalisatrice aux multiples prix, par ailleurs en charge des Français de l'étranger.

Je constate également la volonté de redonner à la culture et surtout à l'éducation nationale, une importance primordiale qui fondent la République.

La francophonie est le vecteur de la culture française dans toutes ses composantes et sa diversité. La francophonie, comme l'a très bien dit le Président de l'O.I.F. M Abdou Diouf lors des Xème Entretiens de la Francophonie, ici à Lyon le 27 mai 2010, n'est pas une volonté de domination ou de néo colonialisme mais celle d'une vision humaniste de tolérance, de liberté, d'égalité et de fraternité entre les hommes. Elle apporte le message universel des Droits de l'Homme et du Citoyen.

Ce dont la francophonie a besoin, face à la mondialisation, c'est de signes et d'actions forts de la part de ses Etats membres et des gouvernements.

La France se doit d'être à la pointe du combat.

Ce n'est qu'au prix d'un grand effort et de volonté politique que la France et la Francophonie pourront garantir ce sentiment d'appartenance en maintenant la cohésion, en assurant la création et la force politique de la communauté francophone face à la mondialisation.

 

16/04/2009

CULTURE FRANCAISE & FRANCOPHONIE EN DEUIL

Avec le décès de Maurice Druon, c'est la France, la francophonie et une certaine idée de la France qui est en deuil.

Avec Maurice Druon, une certaine idée de l"homme, de l'éthique politique et de la culture française dans ce qu'elle a de plus prestigieux perd un passé glorieux de notre histoire de France éternelle.

Honneur, honneur, à ce fils de France qui a servi et a éte pour le bien de son pays un grand serviteur de l'Etat et de l'homme tout simplement.

A travers Maurice Druon et beaucoup d'autres de ses compagnons, c'est une France debout, fière d'elle-même, ne niant pas son passé qui fait que notre Nation, aujourd'hui fait parti des cinq grandes puissances mondiales ayant un siège permanent à l'ONU.

En homme de lettre qu'il fut, de grande culture, amoureux et défendeur de la langue française et donc de la francophonie, fait qu'aujourd'hui celle-ci est représentée dans plus de 80 pays du monde.

C'est donc une page d'histoire de la France et de sa culture qui se tourne. Gageons que notre jeunesse actuelle et future puise ses repères et ses recherches au travers de ses oeuvres, de son action, dans une société contemproraine matiéraliste, affairiste, sans foi ni lois, ayant perdu tout contact d'une vision d'intérêt général et surtout d'un manque de perspectives sur le long terme.

Ayant été au service du général De Gaulle, le sauveur de la France libre comme résistant, il fut un grand serviteur de l'Etat notamment comme ministre de la culture sous la Présidence de Georges Pompidou. Comme tout gaulliste, il fut exigent pour lui-même comme il le fut au service de la France. Il fut donc un grand résistant car il mit en pratique la maxime du Général De Gaulle " il n' y a qu'un combat qui vaille, c'est celui de l'homme" en composant avec son oncle Joseph Kessel, le chant des partisants.

Que Dieu accueille dans son royaume ce fils de France qui a servi la Nation avec honneur et grandeur.

Gaullistement

Claude JEANDEL

02/10/2008

Elites et Diversité Linguistique

 Voici quelques jours la journée des langues a été célébrée. L'on peut cependant s'interroger sur la cohérence des politiques pratiquées lorsqu'on commande un rapport sur la Francophonie à M. Bourges et que les Ministres de l'Education et de l'Enseignement supérieur , Valérie Pécresse veulent imposer l'anglais partout. 

Qu'en est-il de la diversité et du dialogue des cultures qui seraient pourtant bien utiles en ces périodes troublées sur le plan international, économiquement et politiquement?.

Par ailleurs, dans un domaine très tendance actuellement, le développement durable, ci-après, les réflexions de M. Jacques MYARD, député UMP, tendance souverainiste.(sept2008)

Dossier : l'avenir de la francophonie


La fin annoncée du globish

Jacques Myard, Député, membre de la Commission des Affaires étrangères

Il s'agit bien évidemment d'un avis personnel, mais il me semble que le fait de débattre d'un thème tel que " la Francophonie et le développement durable " ne fait pas réellement sens Il Semble que l'enjeu réel soit aujourd'hui celui de savoir si le français, en tant que langue, a encore une modernité économique. Notre langue est-elle un élément de ce débat ? Le fait de répondre " oui " à cette question est la seule manière de revenir - non sans faire un long détour - au thème de l'économie durable, nouveau leitmotiv de la politique française, voire des politiques locales. Il n'y a, certes, rien de neuf à rappeler qu'une langue n'est pas un simple moyen de communication mais que c'est au contraire un système holistique de pensée. Une langue est ainsi normalement structurée pour accéder à un ensemble de concepts de la connaissance humaine. Le français, à cet égard, a des qualités indéniables sans pour autant être supérieur à aucune autre langue. Ce qui rejoint tout à fait le discours sur la nécessité de respecter les langues régionales, nationales, etc. C'est dans le dialogue des cultures que s'enrichissent les cultures et les civilisations.

Néanmoins, nous assistons actuellement à un phénomène assez exceptionnel dans ce débat des concepts et de la connaissance, notamment en France. Les élites françaises font preuve d'un certain renoncement à parler le français, en particulier dans l'ensemble des symposiums internationaux. On se demande parfois si la France n'a pas honte de parler sa langue. La dernière bataille n'est autre que celle de L'Eurovision où l'on a dû assister au ridicule de la France représentée par le sabir international décadent. Dans le domaine scientifique, certains faits doivent être rappelés. Selon une étude américaine - il faut parfois savoir se référer à l'adversaire potentiel - sur les 22 domaines de recherche de haute technologie du XXIè siècle concernant l'aéronautique militaire, la France possède la maîtrise de 17 d'entre eux. C'est dire que nous ne sommes pas encore totalement défaits dans la compétition internationale. Cela étant, Julien Benda l'avait compris, "on ne peut être trahi que par les siens" et on assiste effectivement à une forme de trahison des clercs. De plus en plus de publications sont payées par le contribuable français mais écrites dans un anglais réducteur (et réduit). Le rapport Attali enfonce, lui, des portes ouvertes. Certaines de ces 300 propositions ont un intérêt mais l'ensemble se contente de reprendre beaucoup de choses déjà vues comme l'injonction à faire de l'anglais la langue définitivement privilégiée, ce qui n'a aucun sens. Aujourd’hui, le Quai d'Orsay lui-même répond en anglais dans les échanges avec ses partenaires !

Les conséquences de cette dérive sur le plan interne seront très lourdes. À force de nier ce que nous sommes en niant la langue française, nous allons provoquer un retour fort à des réflexes identitaires voire nationalistes, et ce, dans l'excès. On constate d'ailleurs à l'heure actuelle un certain nombre de réactions, y compris dans les entreprises françaises qui révèlent que, à mettre en péril sa langue et son identité, on risque d'aboutir à quelques retours de bâtons féroces. Les Français coupent la branche sur laquelle ils sont assis. Le fait de jouer les " idiots utiles " de l'économie dominante ne peut que nous conduire à voir un nombre croissant d'étudiants choisir d'aller se former directement dans les universités américaines. De plus, ce phénomène remet en cause toute une stratégie d'échanges, de diversité culturelle, d'influence. Il est atterrant de constater la cécité d'une part de l'élite française. Nous assistons en effet à la fin programmée du globish, ce sabir international né des rapports incestueux entre la noble Langue de Shakespeare et les idiomes dégénérés du Texas. Porté par l'économie dominante américaine, son primat peut être aujourd'hui mis en question. Car ce privilège exorbitant accordé globish va directement à l'encontre du débat nécessaire des cultures, des conceptions économiques. Cela revient à regarder le monde à travers le prisme désormais dépassé des années 1960. Nous allons nécessairement assister au déclin de l'économie américaine, pour des raisons internes, ne serait-ce qu'avec la montée de l'hispanité qui va provoquer l'émergence d'une nouvelle situation du type " Autriche-Hongrie ". L'ancien président Vincente Fox nous avait ainsi répondu lors d'une visite à Paris à une question volontairement provocante sur la " future reconquête de la Californie et du Texas par le Mexique " que celle-ci n'était en fait " pas utile ", dans la mesure où l'on verrait certainement et, " dans le temps d'une vie d'homme, l'émergence d'un Etat hispanique entre le reste des États-Unis et le Mexique ". Il y a également des raisons externes à ce déclin qui va affecter la puissance relative des Etats-Unis.

Le monde prend la voie d'un multilinguisme planétaire. C'est' dire que la vision actuelle que nous avons d'une langue, le globish comme d'une passerelle universelle, va rapidement s'éroder pour laisser place à des mondes multiples et variés sur le plan linguistique. L'anglais restera, bien sûr, une langue internationale, l'espagnol s'en rapproche à grands pas, le chinois bénéficiera de l'effet de masse et, enfin le français restera une langue parlée par quelques millions d'individus sur tous les continents.

En définitive, à travers la Francophonie, nous avons quelque part l'instrument du dialogue des civilisations qui nous est cher. Grâce à elle, nous pouvons mettre en avant et débattre de thèmes qui répondent justement aux défis de la mondialisation. L'instrument scientifique et économique que constitue une langue comme le français est de nature à faire progresser des thèmes qui, au demeurant, sont politiquement nôtres, tels que l'économie durable. Cependant, il faut avant tout prendre conscience et reconnaître que c'est l'un' des enjeux que la Francophonie doit s'approprier et non le seul, si elle veut pouvoir participer au concert pérenne des nations.