geogle statistiques

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/03/2009

DOGME DE L'EGLISE & REALITES SOCIALES

Dans mon bureau, il y a deux portraits de deux grands hommes qui ont marqué le XXème siécle. Il s'agit de Charles de Gaulle et de Jean Paul II.

Je m'attarderai simplement sur ce qui concerne lEglise.

Actuellement, son successeur, Benoît XVI est en Afrique, Continent aux multiples problèmes dont celui de graves maladies. Dans ses interventions, Benoît XVI a pris des positions que certains appellent dogmatiques mais surtout théologiques. Cela m'amène à plusieurs réflexions.

J'ai eu à plusieurs reprises sur ce blog à affirmer, en tant que catholique, à l'infaibilité du Pape. Néanmoins, il convient de regarder les phénomènes et les faits sociaux tels qu'ils se présentent dans nos sociétés modernes. 

D'abord, il faut rappeler : les positions papales sur le sida, sur l'avortement ne sont en autre qu'un rappel théologique de la Sainte Eglise Romaine Catholique. Le problème qui se pose aujourd'hui, dans les sociétés modernes, c'est que les religions et la religion catholique en particulier doivent mieux comprendre et adapter leurs messages au monde contemporain. Ce que je regrette de la position papale, à la différence de son prédécesseur, c'est qu'il semble ignorer les réalités sociales et ne comprend pas toujours les effets qui en résultent.

Personnellement, je ne suis pas philosophiquement favorable à l'avortement en tant que tel, car quoiqu'on en dise, il supprime une vie.

Toutefois, il y a a des réalités sociales que l'on ne peut ignorer. Le comportement de l'évèque du Brésil qui a excommunié la mére de cette jeune fille de 9 ans violée par son beau-pàre ainsi que l'équipe médicale, est pour moi un non-sens car il n'a pas tenu compte de la misère sociale, de la souffrance morale de cette famille. Il donne ainsi une mauvaise image de l'action chrétienne qui est d'abord la charité, et de comprendre la misère, la pauvreté comme l'ont fait à leur époque St Vincent de Paul, l'Abbé Pierre, par exemple. L'Eglise se doit d'abord d'avoir de la compassion et non de la condamnation.

Je ne rentrerai pas dans le jeu de certains médias qui profitent de cette occasion pour "taper du sucre" sur le Saint-Père, ceci d'autant que je suis très attaché à l'Eglise de Rome ce qui ne m'empêche pas d'être un laÏc républicain très soucieux  de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, que ce soit sur le plan institutionnel ou politique. Je fais mienne la formule du général De Gaulle " Les Français sont catholiques, la République est laîque".

Gaullistement votre

 

07/11/2007

Réponse à Polémique papale

Lyon, le O2.11.22007

Romain,

Je viens de prendre connaissance de tes réflexions à la fois sur la politique qui n'est pas un long fleuve tranquille(et j'en sais quelque chose) ainsi que sur la dernière décision papale.

Toi qui est membre d'un parti politique qui tient ses origines de Proudhon, de Gambetta, de Jules Ferry et de Jaurès c'est-à-dire non seulement de laics pur sucre et parfois même très anti-cléricaux, dans ta réflexion personnelle, tu inclus pour ton âme et ta pratique politique de citoyen engagé, l'utilité d'avoir un certain nombre de repères, notamment religieux.

Le Catholique que je suis, pratiquant selon la »couleur du ciel »ne peut que se réjouir de cette vision de la société, dont chaque homme, chaque femme a besoin.

Personnellement, comme toi je suis laïc. La loi du 5 décembre 1905 a posé un socle qui permet à chacun, à chacune, d'être lui-même tout en acceptant que le droit objectif qui a pour objet de réguler l'ordre social d'une société, ne doit pas empécher le droit naturel d'exister, au travers des libertés individuelles dont la première est le droit de penser.

La République Espagnole, tout comme la Révolution Française ont quoiqu'on en dise, eu dans leurs actions et leur volonté, l'objectif d'anéantir le fait religieux.

L'article 4 de la Loi de 1905 empéchant l'Eglise de rester propriétaire de ses biens propres, c'est comme si l'on disait aux partis politiques : vous avez le droit à la parole mais vous n'avez pas le droit de disposer des moyens matériels pour l'exprimer.

L'on voit bien là toute l'ambiguité du comportement de la République dans ses relations avec les Eglises.

A la différence de ta réflexion, je crois à l'infaillibilté du Pape.

D'abord, le Gaulliste que je suis n'a pas Franco pour idole tout comme je n'ai pas non plus comme modéle Mac Mahon ou Thiers bien que je n'ai pas une vision idillique de la Révolution Française. Tu contestes que le Pape ait le pouvoir de béatifier, or le Pape est le représentant de Dieu sur terre. Il a donc, au nom de Dieu, « l'impérieum » non seulement de rassembler tous les croyants, mais aussi de leur forger leur âme en la croyance d'un monde meilleur et d'un au-delà.

Comme tu le sais, la foi n'est pas un objet matériel, elle est immatérielle et n'appartient qu'â l'âme de l'être humain. De ce fait même, elle n'obéit pas aux même critères de réflexion et d'application du pouvoir matériel objectif, ce qui distingue le Pape d'un homme politique.

Ce qui distingue le Pape d'un homme public : l'un le Pape fait appel à la conscience de l'homme, à son comportement avec l'autre, avec son prochain, alors que l'homme public est là pour donner et faire appliquer des règles normatives à la société.

Source "polémique papale" 

http://romainblachier.typepad.fr/mon_weblog/2007/10/benoi...