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14/06/2011

Jacques CHIRAC, Francois HOLLANDE : la Corrèze des vaches, ou l'expression d'une arrière pensée

blazon correze.jpgSi l'on a une arrière pensée, il ne faut jamais hésiter à l'exprimer disait Charles de Gaulle. La nature, les vaches, le bon goût d'une table bien garnie permet parfois entre le fromage et le dessert, dans une atmosphère conviviale, de faire sortir des arrières pensées que l'on a depuis quelque temps dans la tête d'un homme qui a servi la France, douze ans comme Président de la République.

Pour moi, son expression n'est pas le fait du hasard, elle mérite tant soit peu une analyse rationnelle du champ politique.

Lorsque Jacques Chirac dit tout haut si Alain Juppé ne se présente pas à l'Election présidentielle en 2012 il votera François Hollande, deux remarques, selon moi, s'imposent.

Première remarque : si l'on a le sens de la synthèse et de l'analyse politique, visiblement il ne souhaite pas que NS soit à nouveau Président de la République, en essayant de pousser Alain Juppé.

Deuxième remarque : en citant Alain Juppé, il ne cite pas Dominique de Villepin. Personnellement, j'en tire la conclusion suivante qu'il ne le « sent pas » pour 2012 à la Présidence de la République. Je dirai, en ce qui me concerne, comme Jacques Chirac le dit dans le second tome de ses mémoires, Dominique de Villepin est un grand homme d'Etat, il en a une grande estime. J'en suis d'accord.

Même si j'ai pour Dominique de Villepin un grand respect pour l'homme, le brillant intellectuel, le grand serviteur de l'Etat qu'il a été, à mon grand regret, en tout cas pour 2012, je ne pense pas que c'est le bon moment pour lui : il arrive trop tôt ou il arrive trop tard. C'est un brillant intellectuel que j'admire mais je ne le sens pas aller mettre la main dans le cambuis de la politicaillerie de bas étage. Le milieu politique aujourd'hui ne sens pas bon du tout et ce n'est pas de son niveau : il est au dessus.

Essayons de regarder l'avenir, que peut-il se passer, car visiblement Jacques Chirac ne votera pas Sarkozy en 2012, tout comme moi-même d'ailleurs. Comme il le dit dans son ouvrage, NS est un atlantiste, en économie un libéral et il est partisan de la discrimination positive, un non sens selon moi.

J'ajouterai personnellement que les faits lui donnent raison mais pire, le côté «bling-bling » de sa gouvernance est inadmissible, sa pratique du fonctionnement de l'Etat amène celui-ci à une « désagrégation » des structures et organes publics censés faire fonctionner l'Etat. On peut constater également que jamais sous le Vème République, pour des raisons purement électoralistes, un discours populiste tenté par par l'extrémisme n'a été autant poussé au sommet de l'Etat abaissant le débat politique à son plus bas niveau et renforcant ainsi « une distanciation » de plus en plus grande entre le peuple et le personnel politique

Je pense pouvoir comprendre Jacques Chirac, au travers de son message, de son exaspération d'une politique anti-sociale de l'UMP, l'attaque sur le RSA en est, malheureusement une fois de plus, la démonstration.

Où il est le temps de la droite française avec De Gaulle et Pompidou qui avaient un esprit du social ce qui n'a pas empéché, à l'époque, une dynamique économique qui faisait de la France la troisième puissance économique du monde et metta en danger la monnaie dollar, monnaie de réserve mondiale. Ils savaient allier le social et l'économique et que ces deux termes n'étaient pas antinomiques.

Ce que l'on peut, en conclusion dire, est que le week-end corrézien, change la donne politique en 2012.

Contrairement à ce que disent certains commentateurs, Jacques Chirac sait très bien de quel côté, il tire avec son fusil et ce n'est pas un gaga comme certains veulent le faire crore. Il a réellement tous ses esprits et il sait où il va.

Gaullistement

Claude JEANDEL

 

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Commentaires

Bonjour Claude,

Nos analyses se rejoignent sur le fait qu'en faisant un appel du pied à Juppé, il a probablement mis un coup d'arrêt aux ambitions du donquichottiste Villepin dont la force du verbe ne masquera pas très longtemps l'absence de structure centrale efficace et de moyens suffisants malgré les bonnes volontés militantes locales.

Pour le choix de Hollande, il peut aussi bien s'inscrire en contrepoint de Sarkozy que d'Aubry mais il ouvre surtout la voie à un soutien à Borloo si le gendre de Chirac n'obtenait pas de circonscription législative de l'UMP et qu'il décidait de s'investir dans la campagne de Borloo. En tous les cas, la sortie de Chirac a peut-être le bénéfice de remettre le centre au coeur de la présidentielle en nommant deux figures modérées de l'échiquier politique.

A suivre ...

Écrit par : Briavel Gouëdic | 14/06/2011

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