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24/06/2010

Halle Frayssinet : des similitudes Historial Charles de Gaulle Dominique de Villepin

Le rebelle et l'espoir, telle est la philosophie que je tire de ce 19 juin 2010 à Frayssinet.

Source : http://2villepin.free.fr

Comme près de 6000 personnes présentes à la Halle Frayssinet, j'ai pu constater des similitudes et la confirmation, que le gaullisme c'est d'abord de regarder les choses en face et de dire la vérité aux Français.

Evidemment, dans une société où le politiquement correct est de rigueur, c'est être un peu rebelle que de ne pas entrer dans le système, mais c'est aussi la grandeur des Gaullistes d''être au dessus de la mêlée et de prendre date pour le service de la France.

Il me semble que Dominique de Villepin, par son comportement, est dans le droit fil politique et intellectuel, de l'homme du 18 juin.

J'ai pu le constater en visitant l'Historial Charles de Gaulle aux Invalides où nombre de similitudes sont flagrantes.

A savoir, une classe politique de bas niveau, un affairisme généralisé, une déliquescence de l'Etat, l'individualisme primant sur l'intérêt général, un endettement colossal, un déficit budgétaire abyssal, tel est l'état de la France aujourd'hui.

Il y a là similitude avec l'état de la France en 1940 lorsque le Général de Gaulle fut nommé sous-secrétaire d'Etat à la Défense par Paul Reynaud. On a vu la suite, l'appel du 18 juin. Aujourd'hui l'on peut dire qu'il y a, toute proportion gardée historiquement, un réveil en forme d'appel au sursaut de Dominique de Villepin.

Bien sûr, un long, long chemin est à parcourir. L'avenir dira si notre peuple, dans le tréfond de son âme saura entendre l'appel au sursaut.

L'histoire de notre Nation a toujours été jalonnée d'ombres et de lumière, puisse - ce 19 juin à Frayssinet - être le début de la lumière.

Plusieurs pistes sont proposées à notre peuple. D'abord, sur le plan institutionnel revenir à nos fondamentaux de la Vème République.

Comme le dit la Constitution de 1958, le Président de la République, parce qu'il a la légitimité du peuple est le garant du fonctionnement de nos Institutions, mais surtout est l'arbitre et le guide la Nation. Il fixe les principes généraux de la politique à mener. A charge au Gouvernement de l'appliquer sous la responsabilité du Premier Ministre, prévue par les articles 20 et 21 de la Constitution. Chaque ministre devant dépendre du Premier Ministre et non des conseillers de l'Elysée qui n'ont aucune légitimité populaire.

Sur le plan institutionnel toujours, doit se poser la réforme du Sénat. Personnellement, en avril 1969, j'ai voté la proposition faite par le Général de Gaulle. Je maintiens mon éternelle interrogation sur l'utilité d'une deuxième Chambre. Néanmoins, il faut reconnaître que le système actuel de notre Parlement, en l'occurrence le Sénat n'est plus adapté au monde moderne. En Angleterre, pays qui a inventé la démocratie parlementaire, il n'y a qu'une chambre qui détient le véritable pouvoir législatif : la Chambre des Communes.

Sur le reste des réformes à apporter à notre pays : économique, sociale, culturelle, elles sont nombreuses elles ne peuvent être que faites si en amont, l'on y associe les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales, le mouvement associatif et l'ensemble de la société civile.

Dans le domaine de la politique étrangère, la France parce que c'est son histoire, sa vocation se doit d'avoir une politique indépendante, axée sur la philosophie gaullienne « entente, détente, et coopération ».

Elle doit être axée principalement, par le développement de la Francophonie vers l'Afrique, toute l'Afrique du Nord au Sud, vers les pays émergents.

Elle doit aider à la constitution d'un Etat palestinien à coté de l'Etat d'Israel dont la garantie de son existence doit être assurée par les grandes puissances internationales.

Telles sont brièvement les principales réflexions que j'ai retenu à Frayssinet car elles correspondent à la vision que j'ai de la France, c'est-à-dire, une France indépendante, exerçant sa pleine souveraineté dans le domaine de la politique étrangère, de sa propre politique économique, d'être seule maître de son destin au sein d'une Europe des Nations.

En visitant l'Historial Charles de Gaulle aux Invalides où je me suis attardé près de 3 heures au fil du cheminement de la vie du Général de Gaulle, j'ai pu constater combien l'Histoire se répète.

Et parce que c'est de l'ordre de la nature, la politique a horreur du vide tout comme les Nations. il faudra bien, un jour, que notre peuple se réveille et qu'il trouve au sein de son corps l'homme qui puisse non seulement lui rendre l'espoir mais surtout arriver à le mobiliser pour sortir de l'ombre et le conduire vers la lumière.


VIVE LA REPUBLIQUE !

VIVE LA FRANCE !


Gaullistement

Claude JEANDEL



Commentaires

Permettez-moi de revenir sur l'une de vos phrases:
"[ses] principales réflexions [...] correspondent à la vision que j'ai de la France, c'est-à-dire, une France indépendante, exerçant sa pleine souveraineté dans le domaine de la politique étrangère, de sa propre politique économique, d'être seule maître de son destin au sein d'une Europe des Nations"

Il me semble qu'à proprement parler DdV n'a pas évoqué ces questions de l'indépendance et de la souveraineté en ces termes. Il a effectivement indiqué qu'il souhaitait une inflexion de l'Europe quant à nos domaines stratégiques de l'énergie et de l'agriculture.
Cependant, il a clairement assis la relance européenne sur l'espoir d'un retour à l'équilibre et à la coopération du couple franco-allemand comme "centre" et "moteur " de l'Europe.

Ceci sous-entend déjà une contradiction avec votre idée d'"être seule maître de son destin au sein d'une Europe des Nations". La France sans l'Allemagne n'est rien.

DdV a également tenu une phrase brève mais forte: "Il ne sert à rien de mener les combats d’hier dans le monde d’aujourd’hui".

Que pouvons nous en penser? Comment l'interpréter après qu'il ait fait référence aux avancées de la Révolution, de la République et de la Libération, et notamment dans ce cadre au programme du CNR.

En cela on retrouve en DdV toute l'ambiguïté du gaullisme; une ambiguïté que l'on retrouve dans la notion du gaullisme social. Un ambiguïté portée par le général de Gaulle lui-même à Alger avec le fameux "je vous ai compris".

N'oublions pas que le général de Gaulle a dû infléchir ses positions en considérant la force du parti communiste au sortir de la guerre. Le programme du CNR est à ce titre un véritable produit de la pensée politique communiste comme en témoignent les points suivants en matière d'économie:
* "éviction des grandes féodalités économiques et financières"
* "organisation rationnelle de l'économie"
* "intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat"
* "retour à la nation des grands moyens de production"

Avec le discours de DdV, je pense qu'un écart assez net se constitue avec l'idéal gaulliste forgé dans un environnement communiste fort: les valeurs qui en sont sorties sont le fruit de ce mélange de la volonté du général et de ses compromis avec le P.C.. C'est ainsi que s'est créée la composante sociale du gaullisme.

N'oublions pas que DdV est un libéral, sans doute plus modéré que beaucoup, mais reste un libéral - il l'avait prouvé avec le CPE. Les ouvertures vers la gauche dans son discours sont assez faibles: on ne peut noter que l'idée d'une imposition sur le capital. L'idée de constituer un parti au dessus de la mêlée semble achopper sur ce point. Il n'est pas sûr que beaucoup de ceux marqués par une sensibilité de Gauche se rapprochent du mouvement République Solidaire.

Enfin, sur un autre plan, on peut s'inquiéter peut-être de ce qu'aucun objectif dans le temps n'ait été annoncé: quid de la création des comités régionaux ou locaux? Quid des échéances cantonales?

On aurait pu attendre des précisions à ce sujet de la part de Brigitte Girardin. Rien n'a été présenté. L'été approche et avec lui un risque évident d'essoufflement. Il s'était déjà passé du temps entre le rassemblement d'octobre 2009 et celui du 19 juin dernier. De juin à septembre on peut penser que rien ne se produira puisque rien n'a été annoncé.

Plus dommageable encore le fait qu'aucune table n'a été mise en place dans la Halle Frayssinet pour permettre à ceux qui auraient souhaité s'investir davantage de se présenter comme intéressés par la création de ces entités de terrain et ainsi gagner du temps sur le calendrier de l'organisation matérielle et humaine du mouvement.

Je cesse ici en exprimant donc une autre opinion et quelques craintes quant au développement du mouvement à cause d'un manque de rythme et de repères clairs.

Le discours de DdV n'a pas marqué de profondes ruptures ni annoncé de nouvelles pistes. Il est conforme et s'inscrit dans la continuité de ses discours et prises de positions des mois précédents. C'est une fois encore un peu dommage: il n'a pas créé la surprise ni bousculé les lignes et sans doute manqué l'occasion de marquer les esprits.

J'ajouterai que le contenu du rassemblement était assez maigre: rien ne s'est passé de 14h à 15h30. Deux séries d'interventions ont plus ou moins occupé l'assistance avec un succès modéré avant que n'arrive DdV.

C'était le premier rassemblement de République Solidaire, il n'était pas parfait, il n'était pas catastrophique. DdV a un véritable charisme d'homme politique et d'homme d'Etat, mais on peut mesurer l'ampleur du travail encore à fournir par son équipe pour proposer une alternative crédible et forte.

Écrit par : Le_Paladin | 24/06/2010

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