27/10/2008
GRAND STADE et DU PARALLELISME AVEC LA CRISE FINANCIERE
Affaire du Grand Stade .....suite
La DRIRE vient de prendre une décision qui a une importance capitale concernant Le Sud de Lyon et Gerland au sujet du périmètre dit zone classée Sévéso.
Il s'en suit que le stade de Gerland ne se trouve donc plus dans un périmètre de zone dangereuse. De ce fait, plus rien ne s'oppose à l'agrandissement du stade. Et donc rend caduc les arguments avancés par M.Aulas et certains Elus du Grand Lyon.
Cette volonté de transfert de l'OL vers Décines est fallacieux, il démontre, malheureusement que nos Elus baissent le pantalon devant la finance. Lorsque l'on voit dans l'état où se trouve la France, cela devrait amener les Elus du Grand Lyon à réfléchir . Ce pays subit une grave crise financière et économique au nom des marchés, mettant une fois de plus les Elus de la Nation quelque soit leur degré d'élections dans l'incapacité d'arrêter l'hémoragie et de reprendre le contrôle de l'économie.
Ce qui se passe au travers de l'affaire du Grand Stade, en parallèle de la crise financière qui traverse nos pays démontre - que plus que jamais - l'Etat a un rôle majeur à jouer. Si la chute du communisme a amené la défaite du socialisme scientifique, l'ultra libéralisme peut amener également la défaite du capitalisme.
"Le politique" s'il veut retrouver sa crédibilité auprès du peuple, il doit avoir le vrai pouvoir que le peuple souverain par son vote lui confère. Afin d'être efficace dans l'exercice de ce pouvoir au service de la Nation, l'Etat doit disposer du contrôle du systéme bancaire, de l'industrie énérgétique, secteur clé et stratégique du pays (EDF et énergie nucléaire), et de déterminer une véritable politique industrielle. Cela suppose que le politique arrête de transférer ses propres pouvoirs en abandonnant l'exercice de la souveraineté nationale à des instances non élues, et autres que nationales.
Les crises financières, économiques et sociales doivent se résoudre au niveau des Nations comme toutes les politiques qui touchent un pays. Plus le politique transferera ses pouvoirs à d'autres organes qu'appartenant aux Nations, moins ils aura son utilité et plus le peuple s'en éloignera par cette pratique de la fuite en avant.
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02/10/2008
Elites et Diversité Linguistique
Voici quelques jours la journée des langues a été célébrée. L'on peut cependant s'interroger sur la cohérence des politiques pratiquées lorsqu'on commande un rapport sur la Francophonie à M. Bourges et que les Ministres de l'Education et de l'Enseignement supérieur , Valérie Pécresse veulent imposer l'anglais partout.
Qu'en est-il de la diversité et du dialogue des cultures qui seraient pourtant bien utiles en ces périodes troublées sur le plan international, économiquement et politiquement?.
Par ailleurs, dans un domaine très tendance actuellement, le développement durable, ci-après, les réflexions de M. Jacques MYARD, député UMP, tendance souverainiste.(sept2008)
Dossier : l'avenir de la francophonie
La fin annoncée du globish
Jacques Myard, Député, membre de la Commission des Affaires étrangères
Il s'agit bien évidemment d'un avis personnel, mais il me semble que le fait de débattre d'un thème tel que " la Francophonie et le développement durable " ne fait pas réellement sens Il Semble que l'enjeu réel soit aujourd'hui celui de savoir si le français, en tant que langue, a encore une modernité économique. Notre langue est-elle un élément de ce débat ? Le fait de répondre " oui " à cette question est la seule manière de revenir - non sans faire un long détour - au thème de l'économie durable, nouveau leitmotiv de la politique française, voire des politiques locales. Il n'y a, certes, rien de neuf à rappeler qu'une langue n'est pas un simple moyen de communication mais que c'est au contraire un système holistique de pensée. Une langue est ainsi normalement structurée pour accéder à un ensemble de concepts de la connaissance humaine. Le français, à cet égard, a des qualités indéniables sans pour autant être supérieur à aucune autre langue. Ce qui rejoint tout à fait le discours sur la nécessité de respecter les langues régionales, nationales, etc. C'est dans le dialogue des cultures que s'enrichissent les cultures et les civilisations.
Néanmoins, nous assistons actuellement à un phénomène assez exceptionnel dans ce débat des concepts et de la connaissance, notamment en France. Les élites françaises font preuve d'un certain renoncement à parler le français, en particulier dans l'ensemble des symposiums internationaux. On se demande parfois si la France n'a pas honte de parler sa langue. La dernière bataille n'est autre que celle de L'Eurovision où l'on a dû assister au ridicule de la France représentée par le sabir international décadent. Dans le domaine scientifique, certains faits doivent être rappelés. Selon une étude américaine - il faut parfois savoir se référer à l'adversaire potentiel - sur les 22 domaines de recherche de haute technologie du XXIè siècle concernant l'aéronautique militaire, la France possède la maîtrise de 17 d'entre eux. C'est dire que nous ne sommes pas encore totalement défaits dans la compétition internationale. Cela étant, Julien Benda l'avait compris, "on ne peut être trahi que par les siens" et on assiste effectivement à une forme de trahison des clercs. De plus en plus de publications sont payées par le contribuable français mais écrites dans un anglais réducteur (et réduit). Le rapport Attali enfonce, lui, des portes ouvertes. Certaines de ces 300 propositions ont un intérêt mais l'ensemble se contente de reprendre beaucoup de choses déjà vues comme l'injonction à faire de l'anglais la langue définitivement privilégiée, ce qui n'a aucun sens. Aujourd’hui, le Quai d'Orsay lui-même répond en anglais dans les échanges avec ses partenaires !
Les conséquences de cette dérive sur le plan interne seront très lourdes. À force de nier ce que nous sommes en niant la langue française, nous allons provoquer un retour fort à des réflexes identitaires voire nationalistes, et ce, dans l'excès. On constate d'ailleurs à l'heure actuelle un certain nombre de réactions, y compris dans les entreprises françaises qui révèlent que, à mettre en péril sa langue et son identité, on risque d'aboutir à quelques retours de bâtons féroces. Les Français coupent la branche sur laquelle ils sont assis. Le fait de jouer les " idiots utiles " de l'économie dominante ne peut que nous conduire à voir un nombre croissant d'étudiants choisir d'aller se former directement dans les universités américaines. De plus, ce phénomène remet en cause toute une stratégie d'échanges, de diversité culturelle, d'influence. Il est atterrant de constater la cécité d'une part de l'élite française. Nous assistons en effet à la fin programmée du globish, ce sabir international né des rapports incestueux entre la noble Langue de Shakespeare et les idiomes dégénérés du Texas. Porté par l'économie dominante américaine, son primat peut être aujourd'hui mis en question. Car ce privilège exorbitant accordé globish va directement à l'encontre du débat nécessaire des cultures, des conceptions économiques. Cela revient à regarder le monde à travers le prisme désormais dépassé des années 1960. Nous allons nécessairement assister au déclin de l'économie américaine, pour des raisons internes, ne serait-ce qu'avec la montée de l'hispanité qui va provoquer l'émergence d'une nouvelle situation du type " Autriche-Hongrie ". L'ancien président Vincente Fox nous avait ainsi répondu lors d'une visite à Paris à une question volontairement provocante sur la " future reconquête de la Californie et du Texas par le Mexique " que celle-ci n'était en fait " pas utile ", dans la mesure où l'on verrait certainement et, " dans le temps d'une vie d'homme, l'émergence d'un Etat hispanique entre le reste des États-Unis et le Mexique ". Il y a également des raisons externes à ce déclin qui va affecter la puissance relative des Etats-Unis.
Le monde prend la voie d'un multilinguisme planétaire. C'est' dire que la vision actuelle que nous avons d'une langue, le globish comme d'une passerelle universelle, va rapidement s'éroder pour laisser place à des mondes multiples et variés sur le plan linguistique. L'anglais restera, bien sûr, une langue internationale, l'espagnol s'en rapproche à grands pas, le chinois bénéficiera de l'effet de masse et, enfin le français restera une langue parlée par quelques millions d'individus sur tous les continents.
En définitive, à travers la Francophonie, nous avons quelque part l'instrument du dialogue des civilisations qui nous est cher. Grâce à elle, nous pouvons mettre en avant et débattre de thèmes qui répondent justement aux défis de la mondialisation. L'instrument scientifique et économique que constitue une langue comme le français est de nature à faire progresser des thèmes qui, au demeurant, sont politiquement nôtres, tels que l'économie durable. Cependant, il faut avant tout prendre conscience et reconnaître que c'est l'un' des enjeux que la Francophonie doit s'approprier et non le seul, si elle veut pouvoir participer au concert pérenne des nations.
01:44 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : francophonie, jacques myard, anglais, valérie pécresse | | Facebook | |