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23/02/2014

L'AME, L'ESPRIT DE LA RESISTANCE FRANCAISE, HONORES, CE QUI FUT L'HONNEUR ET LA GRANDEUR DE LA FRANCE

 

Le Président de la République, lors de la cérémonie au Mont Valérien a annoncé sa décision, de faire entrer au Panthéon, temple républicain, quatre grandes figures de la France, dont le destin sera dorénavant éternellement lié.

  

  • Geneviève De Gaulle-Anthonioz (1920-2002)

  • Germaine Tillion (1907-2008)

  • Pierre Brossolette(1903-1944)

  • Jean Zay (1904-1944)

 

 

C'est un très bon choix, et ce n'est que justice qu'un tel hommage leur soit rendu.

 

 

G De Gaulle Anthonioz.jpgGeneviève De Gaulle-Anthonioz, nièce du Général de Gaulle a rejoint, très jeune, la Résistance, dans le réseau du Musée de l'Homme. Arrêtée, elle sera déportée à Ravensbrück où elle rencontrera son amie d'infortune Germaine Tillion. De cette période, elle écrira en 1978, un poignant témoignage

 Après la guerre, alors qu'elle travaille auprès d'André Malraux, elle découvre la misère des bidonvilles et rencontre le Père Joseph Wresinski, fondateur du Mouvement ATD Quart Monde. Ensemble, ils vont œuvrer pour sortir de la misère matérielle et morale des milliers de nos compatriotes. Geneviève de Gaulle Anthonioz en sera la présidente de 1964 à 1998, s'engageant résolument auprès des personnes qui vivent dans le dénuement, la misère. Par ses combats de chaque instant, elle sera à l'origine de la loi sur les exclusions votée en 1998.

  

germaine-tillion-express.jpgGermaine Tillion, entrée très tôt dans la Résistance, dès juin 1940 sera déportée en 1942 à Ravensbrück où elle aura la force d'écrire une opérette sur le quotidien des camps Le Verfügbar aux Enfers.

Ethnologue, elle est envoyée en Algérie dès 1954, pour étudier la situation et où elle sert d'intermédiaire entre le régime gaulliste et le FLN. De retour en France, elle dénonce la torture sans se laisser embrigader dans un parti.

Elle poursuit ensuite, sa carrière de recherche au CNRS et à EHESS.

 

Un lycée à St Bel, dans notre département du Rhône, porte le nom de Germaine Tillion depuis mars 2009.

 

Ces deux femmes qui ont souffert dans leur chair à Ravensbrück sont également grandes par leurs actions, leur dévouement à des causes qui les dépassaient.

 

Brossolette.jpgPierre Brossolette, Compagnon de la Libération, journaliste se donnera la mort pour ne pas parler alors qu'il subissait déjà la torture. Né dans une famille de culture laïque et radicale, agrégé d'histoire, "forte tête", , farouche opposant à tous les totalitarismes, interdit d'enseignement, il rejoint très vite la Résistance et à Londres, il devient un proche du Colonel Passy.

Il participe également à la formation et à l'organisation de nombreux groupes de résistance, particulièrement en zone occupée.

Très critique vis à vis de la IIIeme République, il s'oppose au fascisme mais aussi au marxisme, ce qui lui vaut l'opposition des partis, notamment du PCF.

 

jeanzay ouest france.jpgQuant à Jean Zay, né à Orléans, figure de la République, il fut ministre de l'Education nationale du Front populaire.

Avocat, il est élu en 1927 à l'âge de 32 ans, député du Loiret sous l'étiquette radical-socialiste.

En 1936, il devient Ministre de l'Education nationale et des Beaux Arts (à cette époque, le Ministère de la culture n'existe pas)

A ce poste, il réalise de nombreuses réformes telles que la scolarité jusqu'à l'âge de 14 ans, la création de l'ancêtre du CROUS, organise la recherche scientifique et prépare en 1939 la création du CNRS.

Comme ministre des Beaux-Arts, il est à l'origine du système des bibliobus, créateur du Musée national des Arts et Traditions populaires, du Festival de Cannes qui aurait dû se tenir, pour la 1ere fois en 1939.

Assassiné par des miliciens en juin 1944, un hommage solennel lui est rendu en 1948 par Édouard Herriot, Président de la Chambre des Députés. Sa dépouille est alors transférée au grand cimetière d'Orléans, où il repose désormais.

 

Ce sont des gens ordinaires qui ont accomplis des choses extraordinaires, selon Régis Debray.

Ces femmes et ces hommes, avec beaucoup d'autres, se sont battus, au risque de leur vie, jusqu'à la perdre pour deux d'entre eux, pour que notre Nation, notre langue, notre culture, notre souveraineté ne meurent jamais.

A l'heure où notre pays traverse des crises de toutes sortes, ce choix, très consensuel, un choix de synthèse selon l'historien Pierre Nora, auteur des "Lieux de mémoire" (Gallimard, 1984-1992) ne peut que renforcer l'esprit et l'unité de la Nation qui en a tant besoin.

 

Gaullistement

Claude JEANDEL

Conseiller Municipal 1983-1989

Responsable d'associations